NOS COLLECTIONS

Le Musée de la Magie vous propose un voyage fascinant à travers l’histoire millénaire de la magie.
Ces collections uniques au monde se situent au croisement des arts, des sciences et des techniques. Chaque objet garde un secret, ouvre une fenêtre sur l’imaginaire et vous promet l’impossible !

Magiciens de références

Les plus célèbres magiciens

Jean-Eugène ROBERT-HOUDIN (1805-1871)

Le 3 juillet 1845, Robert-Houdin inaugure les Soirées Fantastiques, au 164 galerie de Valois, place du Palais Royal à Paris. La première salle de spectacle en France, entièrement consacrée à l’art magique!

Né à Blois, ce brillant horloger va donner à l’illusionnisme ses lettres de noblesse. Dans une mise en scène sobre et élégante, il conçoit des expériences inédites, telles “La Seconde vue” ou “La Suspension éthéréenne”. A son programme toujours renouvelé figurent une cinquantaine de tours étonnants et poétiques. Habile escamoteur et créateur d’automates, Robert-Houdin intègre à ses présentations les innovations scientifiques de son temps.

Fortune faite, il se consacre pleinement à ses recherches en horlogerie, mécanique, électricité ou optique, et dépose des brevets d’invention jusqu’à la fin de sa vie. Ses mémoires publiés en 1858, Confidences d’un prestidigitateur, consacrent la célébrité du « père de la magie moderne ».

Georges MÉLIÈS (1861-1938)

Reconnu comme le grand pionnier du cinéma de fiction et des effets spéciaux, Georges Méliès est un artiste aux multiples talents.

Musicien, caricaturiste, peintre, sculpteur, ce jeune parisien découvre l’art de la prestidigitation à l’Egyptian Hall de Londres. En juin 1888, il devient directeur du Théâtre Robert-Houdin, installé au 8 boulevard des Italiens, depuis 1854.
Il écrit une vingtaine de sketches magiques et construit de grandes illusions dans des décors exotiques et féeriques.

Son esprit de curiosité l’amène à découvrir le cinématographe des frères Lumière, en décembre 1895. A partir d’avril 1896, il projette avec son propre appareil ses vues animées et truquées au Théâtre Robert-Houdin, qui devient la première salle de cinéma à Paris. Plus de cinq cents films à l’imagination débridée, seront réalisés dans son studio de tournage de Montreuil, dont l’immense succès Le Voyage dans la lune (1902).

De HOUDINI à David COPPERFIELD,

les magiciens anglo-saxons

Inspiré par Robert-Houdin, Erich Weiss (1874-1926) adopte le nom de scène « Houdini » et devient, dans les années 1900, le magicien le plus célèbre du monde.

Couronné “Roi de l’évasion”, il ne cessera de lancer d’incroyables défis en public.
A la même époque, Chung Ling Soo, Kellar, Herrmann, Thurston, Carter, Blackstone ou Dante, sillonnent les Etats-Unis grâce au chemin de fer. Leurs productions rivalisent de faste, de décors et de costumes. En Angleterre, la dynastie familiale des Maskelyne fait de l’Egyptian Hall de Londres, à partir de 1873, un véritable laboratoire de création magique.

Dans la seconde moitié du XXème siècle, la ville de Las Vegas est devenue peu à peu la capitale internationale de la magie, grâce aux spectaculaires shows de Siegfried et Roy, Lance Burton et David Copperfield…

GRANDES ILLUSIONS

Des illusions spectaculaires !

Les numéros de Grandes illusions appartiennent à la magie de scène. Développés au XIXème siècle, ils utilisent un matériel plus imposant et réunissent une ou plusieurs personnes aux côtés de l’illusionniste. Les effets se veulent impressionnants et visibles par un large public. Aujourd’hui, les Grandes illusions intègrent aussi les technologies de pointe.

En 1847, Robert-Houdin inaugure le tour de la Suspension éthéréenne avec son fils Emile, une grande illusion ingénieuse où le corps humain semble flotter dans l’air.
La Chaise inventée par J. Buatier de Kolta, en 1886, fait disparaître instantanément une jeune femme assise, recouverte d’un tissu.

Vers 1910, Charles de Vere fait apparaître sa fille, Iona l’Enchanteresse, dans un vase géant qui se transforme en un splendide buisson de fleurs. Le célèbre tour de la Femme sciée est réalisé pour le première fois par le magicien britannique P.T. Selbit, en 1921, à Londres, avant d’être perfectionné par l’américain Horace Goldin.
Le Musée possède une version richement décorée de la Femme sciée, exécutée par l’illustre Thurston, à partir de 1923. Un second modèle plus élaboré se sépare en deux parties.

Accessoires secrets

De mystérieux objets !

Au XIXème siècle, les appareils conçus pour les magiciens prennent l’aspect de véritables œuvres d’art. Ils sont fabriqués par des artisans spécialisés appelés “marchands de trucs”. Dans leur boutique se croisent tous les “faiseurs de miracles”.

Ancêtres de nos boîtes de magie, les superbes boîtes de physique amusante, à un ou plusieurs compartiments, sont parfois ornées de superbes lithographies peintes à la main. Elles renferment des objets en buis tourné, en tôle peinte, plus rarement en ébène ou en ivoire.
Symboles mythiques du pouvoir du mage puis du magicien, les baguettes magiques « détournées » peuvent réaliser des prodiges : apparition de pièces, d’omelette, production de feu ou de détonations…
Les boîtes à secrets, aux mécanismes astucieux, sont des objets trompe-l’œil destinés à cacher un bien précieux (tabac, bijou, billet tendre).
Les boîtes truquées permettent d’effectuer différents effets magiques : production de liquides, de graines, de feu, de soieries, disparitions diverses ou expériences de divination.
En pleine vogue du spiritisme, les objets spirites se multiplient pour rivaliser avec les exploits des médiums : ardoises spirites, attaches spéciales, lévitations de guéridon.

Affiches et gravures

COULEURS ET SAVEUR !

Miroirs de l’Âge d’or de la magie, les affiches aux vives couleurs exposées aux murs annoncent les spectacles des grands illusionnistes.
Les gravures, souvent amusantes et satiriques, sont gravées par des dessinateurs et des caricaturistes, comme le talentueux Honoré Daumier.

L’aspect des affiches de magie nous renseigne sur le costume de l’artiste vedette et de ses partenaires, sur le style des décors et le répertoire général de tours. Les imprimeurs fournissaient également des affiches dites « passe-partout », évoquant des scènes de magie, qu’il suffisait de personnaliser à l’aide d’un bandeau.

Les gravures du XVIIème au XIXème siècle sont riches en références historiques. On y voit représentés des escamoteurs de rue, des magiciens de salon et les puissants de leur époque ridiculisés sous les traits de saltimbanques.

Illusions d’optique